Eglise de l'Assomption Ariès
l'église de l'Assomption à Ariès
L’église Ste Marie d’Ariès est un monument médiéval remanié à plusieurs époques : on trouve en effet mention de son existence (ainsi que celle d’Espenan et de St Orens à la Bouscarre) au XIV siècle dans les Pouillés (relevés des sommes dues aux diocèses) du Diocèse d’Auch. Les traces de ce premier bâtiment sont visibles sur le mur Nord (petit appareil régulier). Les murs présentent une épaisseur de 80 cms, le clocher s’élève à 21m et la superficie de l’église est d’environ 240m² (22mx11).
La construction actuelle (nef et cœur à chevet plat) date essentiellement du XVIème siècle avec des extensions postérieures et des réemplois gallo-romains. Des fresques couvraient le chœur et le Christ était possiblement déjà présent. Une visite de l’archidiacre d’Auch en 1703 témoigne de l’état de l’église qui alors n’avait qu’une nef et la sacristie jusqu’à la fin du XIXème siècle
Au XVIIIè siècle, la sacristie côté sud et le porche côté nord ont été construits et l’église a été dotée de mobilier caractéristique de l’époque (autel en bois polychrome et tribune).
Au début du XIXème, l’église menaçait ruine, particulièrement le clocher. En 1866, le mur Ouest (mur effondré du clocher) est reconstruit, le clocher est réparé (voliges et ardoises) et le mur Est est repris. En 1877, une voûte en peuplier est construite en remplacement du plancher haut de la nef, la toiture est déposée et reposée avec rehaussement de la maçonnerie et une nouvelle croisée est percée (chapelle Solle). La paroisse demande l’acquisition d’ornements jugés « insuffisants en fort mauvais état» : la Vierge date de cette époque ainsi que certains objets liturgiques.
Nouvelle tranche de travaux au XXè siècle :
En 1902 est construit le clocher actuel ; en 1913 est construit le mur du cimetière, la toiture est révisée (couverture en tuile de la nef et en ardoise du clocher) ; en 1960, révision du clocher (voligeage, enduits au ciment et plancher, pose de béton de sols dans la nef et la chapelle, murs enduits au ciment peints en blancs
Les travaux se poursuivent au XXIème siècle … : restauration du vitrail de la chapelle et du tableau de l’assomption, assainissement de l’église contre l’humidité (réfection de la toiture, installation de gouttières et de drains, destruction du trottoir en ciment et remplacement des enduit intérieurs en ciment étanche par des enduits à la chaux recouverts de lait de chaux, réfection des arêtiers du clocher, réfection de la voûte, électrification des cloches et première tranche de mise aux normes de l’électricité.
Restent à prévoir ultérieurement : divers travaux de maçonnerie, notamment aux contreforts, de menuiseries et de réfection des sols
Il restera à se questionner sur la restauration des fresques anciennes aujourd’hui cachées sous les décors peints au XXème siècle et le tableau de l’Assomption et le retour de l’autel marial à sa place d’origine.
Les réemplois visibles ;
Une pierre de réemploi romane à l’angle en bas de la fenêtre Nord ;
Une pierre de réemploi provenant d’un sarcophage gallo-romain situé à l’angle Sud Est juste au dessus de la sacristie.
Un toit d’auge funéraire hémisphérique datant possiblement du IIème siècle sert de bénitier : il représente de manière très stylisée le visage d’une Méduse antique, celle des 3 Gorgones qui changeaient en pierre ceux qui la regardaient
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